Tennis féminin : Irina Ramialison, une battante qui ne « lâche rien »
Written by Mylène on 22 janvier 2018
Battante, tel est le terme qui décrit le mieux Irina Ramialison, une joueuse de tennis professionnelle française âgée de 26 ans. Elle l’a encore démontré lors de la finale du Tournoi International Féminin (ITF) de Petit-Bourg, qui a eu lieu le 20 janvier au complexe sportif Gaël Monfils. Elle a bien bataillé et a finalement remporté la victoire. Le 11e titre de sa déjà longue carrière, marquée par des hauts, mais aussi des bas.
Samedi 20 janvier. Le soleil tape fort, même si quelques sombres nuages parsèment le ciel. Sur le court principal du complexe Gaël Monfils, à Petit-Bourg, devant un public nombreux, Irina Ramialison affronte Leonie Kung, une Suissesse âgée de 17 ans, depuis plus d’une heure. L’enjeu ? Gagner la 5e édition du ITF de Petit-Bourg, tournoi de tennis féminin classé Pro 5, car offrant des prix pour un montant total de 15 000 $.
La finale se joue en deux sets gagnants. Irina Ramialison a remporté la première manche assez largement, sur un score de 6 jeux à 3. Cependant, pour le deuxième set, cela se passe moins bien. Elle se fait même prendre son service et est menée – 3/4. Les spectateurs l’entendent alors s’interroger à haute voix : « Qu’est-ce-qui se passe ? Y’a plus rien là ? » Elle qui, à 26 ans, a dû enchaîner les matchs durant la semaine pour atteindre la finale est à la peine physiquement.
Cependant, portée par les encouragements du public, elle reprend sa marche en avant. Elle frappe encore plus fort la balle, court sur tous les points, serre le poing de manière rageuse à chaque coup réussi. Sa pugnacité fait plier Leonie Kung, qui paraissait pourtant en meilleure condition physique. Irina Ramialison est victorieuse sur le score de 6/3 7/5.
22 ans de tennis à 26 ans
Mesurant 1,58m, la Française est de petite taille pour une joueuse professionnelle, mais elle la compense par une combativité exceptionnelle, qu’elle a elle-même du mal à expliquer : « c’est ma nature. Je suis presque née avec une raquette dans les mains. J’ai toujours aimé la compétition, le tennis. C’est en moi. Je ne lâche jamais le match du premier au dernier point ».
Ainsi, Irina Ramialison a toujours cet amour de la gagne, et plus généralement de son sport qu’elle a pourtant débuté à l’âge de 4 ans. Ses parents étant mordus de tennis, ils fréquentaient assidûment leur club et l’emmenaient avec eux.
Devenue joueuse professionnelle, la jeune femme a enregistré de belles performances au fil des années. Elle a remporté son premier titre en octobre 2009 en Espagne et en a gagné 10 autres par la suite, parmi lesquels les tournois de Martinique et de Saint-Martin en 2016. A noter que c’est en 2014 qu’elle a atteint son meilleur classement mondial – 243e.
Cependant, elle a aussi connu plusieurs déceptions avec 4 finales perdues en simple, 6 en double. Et en décembre 2016, elle a affirmé vouloir « arrêter sa carrière à l’étranger » parce qu’elle n’avait pas atteint ses objectifs : « « En septembre 2015, je m’étais donnée un an pour intégrer le top 200. Comme je n’ai pas réussi (elle est 405ee (…)), j’ai décidé d’arrêter les frais. L’étranger, c’est terminé. Car une saison, ça coûte très cher. Tant qu’on n’est pas aux alentours de la 120eplace, c’est-à-dire avec la possibilité d’intégrer directement le tableau final d’un Grand Chelem, on perd de l’argent ». » (Extrait tiré de l’article de François PEREZ publié sur Tennis Actu)
Le « combat » continue
Même si les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous, pas question pour Irina Ramialison de laisser tomber le tennis. Et sa victoire au Tournoi International Féminin (ITF) de Petit-Bourg lui a sans doute insufflé un surplus de motivation, s’il était besoin. Durant la cérémonie de remise des prix et jusqu’à ce qu’elle rejoigne les vestiaires, la jeune a d’ailleurs arboré un grand sourire, preuve de sa satisfaction.
Simple, accessible, elle a pris le temps de féliciter son adversaire, de remercier l’organisation, mais aussi d’échanger quelques mots avec les spectateurs, faire des photos avec les jeunes qui la sollicitaient. Et elle a bien voulu partager son programme pour les prochains jours : « je vais faire la fête pour célébrer cette victoire et aller à la plage. Depuis que je suis aux Antilles, je n’ai pas pu m’y rendre. Je dormirai plus tard ». Elle, qui se décrit comme une « profiteuse de la vie » dans sa description sur son profil Twitter, en fournit par ces mots la confirmation.
Après la Guadeloupe, Irina Ramialison reprendra la compétition en Egypte, fin janvier. Avec le succès au bout, qui sait.