La Dominique ou le bien-être à la Caribéenne

Written by on 20 août 2023

À quelques jours de la rentrée des classes, et d’une reprise plus soutenue des projets, après plusieurs mois de travail intensif, j’ai voulu profiter du rythme ralenti au bureau – propice au télétravail, pour me relaxer et me focaliser sur mon bien-être. Je savais que je voulais d’une destination proche de ma famille et de mon bureau, au cas où, et qui me permettrait de me reconnecter à la nature pour me ressourcer, faire du yoga, du sport en plein air et méditer. Pour cela, La Dominique, la Nature Island, me paraissait être la destination idéale.

L’attachement au Créole, le World Creole Music Festival, la préservation du peuple Kalinago, la proximité avec la terre, l’authenticité de la Dominique, et le choix de Roosevelt Skerrit comme jeune Premier Ministre il y a quelques années, sont autant de raisons qui font que la Dominique est un pays que j’ai toujours affectionné. Cependant, je n’y étais pas retourné depuis la tempête Ericka (2015) dont j’avais couvert les dommages pour un journal guadeloupéen.
La perspective de télétravailler le matin dans un environnement aussi apaisant, et de partir à l’aventure l’après-midi, m’a tout de suite séduite.
Il ne m’a pas fallu longtemps pour me décider. En moins de deux, j’avais mon billet en poche, et ma réservation était faite pour l’Hôtel Fort Young à Roseau, à cinq minutes à pied du port, et à moins d’une heure du territoire Kalinago que je voulais absolument explorer. Tout a été fait en ligne en moins 30 minutes.
Sur place, les sources de délassement et de relaxation sont multiples. Je vous livre donc quatre de mes coups de cœur bien-être made in Dominica. Liste non exhaustive, bien sûr.

1-L’air frais

Arrivée en fin de journée à Roseau, après deux heures de traversée à bord d’une navette de L’Express des Îles, ce qui m’a instantanément fait du bien, c’est la qualité de l’air. Même si j’ai débarqué en plein centre-ville, le contraste était criant : la Guadeloupe dont je provenais était en plein épisode de pollution de l’air aux particules fines, alors qu’à Roseau, l’air marin et celui des montagnes voisines apportèrent pureté et légèreté à mes poumons, malgré l’agitation nocturne, les taxis qui s’affairaient devant le débarcadère, et les voitures-sono qui criaient du konpa, du bouyon ou de la kadans lypso.
Durant tout mon séjour, c’est quelque chose que j’ai particulièrement apprécié, encore plus dans la forêt, à Trafalgar Falls, à Laudat ou encore dans le Territoire Kalingo.

2-Des paysages entre mer et forêt à couper le souffle

L’après-midi, je passais de longues heures à contempler les paysages où je me trouvais. Que ce soit la côte Caraïbe que j’ai beaucoup fréquentée, avec son horizon calme qui semblait s’étendre à l’infini, ou encore les forêts que j’ai adoré parcourir. Cette diversité de paysages inspirants et apaisants permet de puiser une énergie toujours renouvelée tant en soi-même que dans la nature luxuriante de La Dominique.
J’en ai profité pour faire quelques exercices de yoga en pleine forêt, et aussi sur les plages de sable noir dont les reflets diamantés sont absolument fascinants.
J’ai aussi particulièrement apprécié la côte Atlantique du côté du Barana Aute du Territoire Kalinago. La façon dont la roche ciselée semble s’avancer fièrement vers une mer déchaînée m’a ramené à l’idée du Sublime et à son infinité telle que développée par Emmanuel Kant dans la Critique de la faculté de juger. Transcendant !


3-Une gastronomie simple et saine

Autant j’adore le côté raffiné et recherché de la destination Saint-Martin du point de vue de la gastronomie, avec les multiples restaurants d’envergure internationale à Grand-Case, à la Baie Orientale ou même à Simpson Bay, autant je savais que ce n’était pas ce que j’allais chercher en Dominique.
À Waitukubuli (nom Caraïbe de l’île, i.e. « Grand est son corps ») l’on plante ce que l’on mange et l’on mange ce que l’on plante, comme le gouvernement l’encourage depuis plusieurs années. Au menu, c’était racines, fruits à pain, kalalou, viandes et fruits de mer frais, avec un minimum de transformation. Le régime caribéen idéal comme le prône le Dr Henri Joseph depuis la Guadeloupe !
À Portsmouth, j’ai apprécié la langouste frite du « Lobster Palace », et le plat de racines, lentilles et poulet dans le Territoire Kalinago, sans oublier les douceurs à base de farine de manioc vendues par les femmes sous la hutte à l’entrée du Barana Aute du Territoire Kalinago.

4-Des thermes caribéens en pleine nature et aux mille vertus

Mon plus gros coup de cœur va aux sources d’eau chaude soufrée, jaillissant tout droit du cœur volcanique de la terre de Waitukubuli. J’y suis souvent allée, et j’en rêve encore. J’en ai testé trois, chez des privés, dans le petit village de Wotten Waven, à 15 minutes en voiture de Roseau.

Ti Kwen Glo Cho

J’ai d’abord commencé par Ti Kwen Glo Cho (définitivement mon endroit préféré en Dominique avec le Territoire Kalinago), un samedi matin, très tôt. Le moment propice pour avoir tout le parcours, le bain de boue, les bassins et la fameuse baignoire pour moi seule. L’endroit est aménagé avec goût, entre un jardin créole fleuri de mille couleurs, un mini zoo, et une forêt luxuriante dont la musique de la rivière qui s’y écoule apaise tout autant que les hauteurs verdoyantes aux alentours. J’ai aimé y méditer, sur le bord du premier bassin qui est particulièrement chaud, puis m’enduire d’une boue aux vertus quasi magiques pour la peau, avant de finir par me prélasser dans une baignoire posée juste en-dessous d’une source d’eau soufrée tiède.

 

Deuxième source testée, toujours à Wotten Waven, Da’Scape, en pleine semaine, alors que Ti Kwen Glo Cho était pris d’assaut.
Pour 40 dollars Eastern Caribbean (un peu moins de 14 €), j’ai pu accéder à un bassin privé, qui peut être fermé à clef, à l’abri des regards. Un moment privilégié à partager entre amis, ou encore avec quelqu’un de spécial. L’endroit idéal pour un rendez-vous amoureux.
À noter que sur place, on peut aussi acheter de l’argile en sachet pour réaliser des soins du visage et du corps, et l’on peut également voir ce que les Dominiquais appellent un « mini volcan » avec sa source d’eau soufrée en ébullition.

Tia’s Hot SPA

Enfin, j’ai aussi testé Tia’s Hot Spa. Plus populaire, l’endroit est aménagé principalement avec du bambou et dispose également d’un bassin privé. Les trois bassins communs ont du succès et sont très fréquentés. Beaucoup de touristes et de locaux s’y rendent en fin de journée pour se délasser, un verre à la main, quelques amuse-bouche…et parfois avec un petit joint qui circule (la possession d’une petite quantité de cannabis a été dépénalisée en 2020 en Dominique).
Après le bain en eau chaude, tous ces SPA naturels à ciel ouvert conseillent de se rincer à l’eau froide, directement venue des rivières voisines, pour bien refermer les pores et continuer à profiter des vertus des thermes caribéens. Au sortir de ces thermes sulfureux aux vertus médicinales avérées, le délassement est garanti et la forme est au rendez-vous.

 

Il y a encore tant à dire sur cette destination magique qu’est la Dominique. Je suis ravie d’avoir pu y télétravailler (chapeau pour la qualité de la connexion PARTOUT où j’ai pu me rendre) tout en me reconnectant à la nature, et à moi-même aussi. D’ailleurs, la qualité de mon travail et de ma concentration a été positivement impactée, et ma chevelure n’a jamais été aussi en santé ! J’ai hâte d’y retourner pour des excursions plus longues en pleine nature (notamment à Boiling Lake et le sentier du Morne des trois Pitons que je rêve de découvrir) et expérimenter les bains spirituels et rituels en Territoire Kalinago. Une belle occasion de retrouver la Nature Island !

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Pratique :

  • Monnaie : Dollar EC (1€=2,9 dollars EC)
  • Depuis la Guadeloupe, Ferry L’Express des Îles (environ 99 euros), 2 heures de traversée
  • Conduite à gauche. N’hésitez pas à vous attacher les services d’un chauffeur (entre 60 et 150 USD la journée selon où vous vous rendez.)
  • Connexion 3G/4G très satisfaisante
  • Ti Kwen Dlo Cho : 10 USD l’entrée, 25 EC
  • Escape: 20 dollars EC pour un bassin commun, 40 EC pour une cabine privée
  • Tia’s : 25 EC pour les bassins communs


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